Dans les sombres souterrains, les profondeurs de la terre,
Parmi les restes enfouis des trolls d’un ancien temps,
Là où règnent le behemoth et le golem de fer,
On entends parfois, se mêlant aux rugissements
Comme entrecoupée de sanglots une plainte lancinante.
Trolls, tremblez ! Car c’est là la voix de la liche !
De toutes les horreurs la plus grande et terrifiante ;
Jadis un troll, de pouvoir trop avide et de magie trop riche.
Il hante désormais les terres dévastées de sa présence,
Cherchant l’assouvissement de ses passions primaires :
Sa vie est faite de sang, meurtres et de violence,
Et nul ne remonte des profondeurs de la terre.
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Qui aura l’audace de chasser ce cauchemar ambulant,
Qui pourra reconquérir les terres qu’elle nous a volé ?
Car n’en déplaise aux Chulzis, le Hall est nôtre assurément
Et aucun mort-vivant jamais ne pourra le réclamer !
Mais voilà que s’avance, le gigantesque et viril,
Chef des Relais&Mago, Tackianosaurus l’inouï !
De l’Expérience Interdite, Panther toute bardée de mithril
Marche à son côté ! Mais quoi, maintenant j’ouïs
Comme une mélopée, ne serait-ce pas un troll farceur
Un elfe en main et panier de pommes entre les dents ?
Avec d’autres, tant d’autres, ils partent courage au cœur
De nos verts souterrains chasser ce cauchemar ambulant.
Dans une caverne profonde retentit un sinistre craquement :
Comme une arme qu’on aiguise, une armure qu’on fourbit.
Dans la taverne d’Heliacyn, chacun se prépare ardemment,
Chacun sait qu’à ce combat il pourra laisser la vie.
Les fanfaronnades se succèdent, mais au sérieux fait place
Dans la petite pièce où les maîtres tacticiens devisent.
« Le plan doit être impeccable », dit Leroidelaclasse,
« Contre un tel adversaire nulle erreur n’est permise »
Un grand portail magique est ouvert le lendemain
Vers le monstre qu’ils combattront vaillamment.
Les premières escouades avancent armes à la mains,
Et derrière le portail retentit un sinistre craquement.
Le combat commence, il pleut du sang et des tripes!
Réfugiée derrière sa garde, lâche général, la liche rugit ;
Les trolls veulent l’atteindre mais les morts les agrippent
Et déjà tombe un brave, première victime de sa magie.
Le combat est acharné, moult potions sont déversées
Rongeant la peau morte comme l’acide ronge la lame.
Des muscles gonflent lorsque les parchemins sont prononcés
Et chaque troll ressent l’appel du combat au creux de son âme.
L’agilité de l’ancêtre tient en respect des guerriers de valeurs,
Mais voilà que s’avance Poupard, moustache sur la lippe,
Ralentissant ses mouvements par son regard enjôleur.
Echec ! Gigolo mort, il pleut du sang et des tripes.
Avec horreur l’on voit tomber au sol un crâne brisé.
Rendus fous par la rage et le chagrin, avides de carnage,
Par la malédiction de la liche leurs force amenuisées,
Ils combattent néanmoins avec toujours plus de courage.
Les coups s’enchaînent sans répit sur l’indomptable créature,
Portés par jeunes et vieux, de l’humble au puissant.
Las ! Rien ne semble devoir entamer son armure
Et déjà les trolls commencent à douter, l’espoir s’amenuisant.
Quoi ? Voilà qu’un troll se dresse, face à liche triomphante.
C’est Grognon le Rouge, le sage, le vaillant, héros vénéré !
Les trolls se reprennent et les armes à nouveaux chantent ;
Grognon charge, faisant tomber au sol un crâne brisé.
Se fait entendre dans la grotte un dernier gémissement.
Chacun peine à y croire : déjà, la chair redevient poussière.
Les trolls hurlent leur joie, les morts-vivants larmoyants
Tentent de fuir, mais ceci personne ne les laisse faire.
Sur les cadavres ennemis, peuvent célébrer les vainqueurs
Les héros du jours ! Salut à toi Grognon, et toi le stratège,
Kkwet vous bénisse, pour ta bravoure, pour ton ardeur !
Toi aussi pour ton parchemin, et toi pour ton sortilège !
Désormais, la mort ne rôdera plus dans les sombres souterrains ;
Le Hall sera nôtre, tant que nous combattrons aussi ardemment.
Face à des trolls décidés, jamais une liche ne sera rien !
Se fait entendre dans une grotte un premier gémissement.
EDIT : quelques corrections mineures |