allo, je sais j'ai mis le temps, mais je me lance (il avait été demandé d'expliquer via un récit le pourquoi d'un échec de mission (se rendre sur un point déjà occupé par un trou de météorite, après 3 ou 4 tentatives d'approche du point, j'ai constaté l'impossibilité de réaliser cette étape)) Mission [8997] Etape n° 1Le meneur doit se rendre dans la caverne très lointaine située en X = 60, Y = 30, N = -74
Morgorn se réveilla, l’esprit encore embué par la nuit de
folie qu’il venait de vivre. La succube avait été persuasive et ses attraits
étaient autant d’arguments telle une promesse de plaisirs sans fin. Le réveil
avait été difficile et douloureux, il ne se souvenait de rien, si ce n’est la
bosse qui ornait son crâne. Son sac avait été délesté de son contenu et de ses
gigots de gob, il ne restait rien, comme un paiement pour service rendu… à
moins que ? …..
Près de lui, Morgorn trouva une aile de chauve souris
froissée, sûrement oubliée par mégarde par la belle-de-nuit. Morgorn déplia
l’aile et n’y découvrit qu’un ensemble
de hiéroglyphes incompréhensibles. C’est alors qu’il se rappela qu’il ne savait
pas lire, mais heureusement son ami de toujours, Phospho, pourrait l’aider dans
la compréhension de ce message qui, à coup sur, était probablement un moyen de
retrouver sa maîtresse d’une nuit.
Phospho consulta à son tour le message.
Phospho : - Ouai, hum, ouai, … hum
Morgorn : - ça dit quoi ?
Phospho : - attends, oui, là, … heu.. hum
Morgron : -alors ?
Phospho : - bein, je ne sais pas, je ne sais pas lire,
par contre je connais un endroit où on pourra nous aider « l’auberge du
barghest nain ».
Nos compères se rendirent donc dans ce haut lieu de
débauche.
Les rencontres y étaient toutes « hautes en
couleur », ramassis de soiffards, vantards en tout genre, bagarreur hors
paire côtoyaient les plus haut guerriers, quêteurs sans fin, le tout dans un
brouhaha incommensurable qui aurait
donné la migraine à tout être vivant pour peu qu’il ait eu un cerveau.
Après moult promesses de tournées générales, de tonnal au
contenu ingurgité avec la gouluesse qui caractérise les Trõlls, bourre-pifs
menaçants, jets d’humains ( il est toujours des Trõlls mal éduqués qui en
ramènent sous le manteau et profitant de la moindre occasion, jettent ces
créatures malodorantes au nez et à la face du premier venu, ce genre d’article
dit de « farce et attrape » devenant denrée rare suite à un phénomène
de mode qui a failli conduire à l’extinction de l’espèce), nos amis finirent
par avoir réponses à leurs interrogations.
Morgorn était incapable de savoir si le document qu’on
venait de lui déchiffrer était bien celui avec lequel il était venu. Phospho,
quant à lui s’en fichait éperdument, il n’était venu ici que pour s’enivrer une
fois de plus.
L’aubergiste tendit à Phospho une note digne d’un lendemain
de foire, qui aurait fait peur à la plus téméraire des liches. Phospho, quant à
lui, se contenta de déplier la note d’un air faussement pensif, ponctuant ça et
là ses grattements de sourcil de quelques rots sonores, puis après quelques
minutes d’un silence de mort, consulta sa bourse désespérément vide (Le
soiffard ayant accumulé tellement de dettes, que chaque entrée de gigots de gob
ne servait qu’à éponger une ardoise dans l’un de ses multiples lieux de chute).
Il finit par la tendre à son comparse
Celui-ci passa du vert olive des Trõlls fortement imprégnés
en boisson au vert bileux de ceux qui se préparent à affronter une situation
délicate.
S’en suivit, bien évidement, une bagarre épique qui permit
la fuite de nos deux lascars. Phospho urina le long de la porte pour marquer ce
territoire, afin qu’il puisse se remémorer à son prochain passage, qu’il y
était « persona non grata ».
Phospho : - alors, il dit quoi ton truc
Morgorn gonfla le torse d’un air triomphateur lança : -
une créature de rêve me donne rendez-vous dans les méandres obscures des
profondeurs du Hall
Phospho : - heu, elle a une copine ?
Morgorn perdant de sa précieuse, le Jainkoa sait qu’il
n’aimait pas faire de long voyage seul, non par couardise, mais plus par envie
de partager cette longue traversée du désert avec le joyeux drille de
service : - je voulais y venir, elle a une copine qui rêve de te
rencontrer.
Phopsho, qui était pourtant d’une naïveté qui en faisait le
sujet de plaisanterie à n’en plus finir au quatre coins du Hall, flaira
néanmoins la manœuvre : - je te trouve bien suspicieux, pourquoi pas une
Drow avec une lime à ongle et une canisse de jus de gob’, tu ne me prendrais
pas pour une tête à claque.
Ils se mirent alors une peignée mémorable dont eux seuls
avaient le secret, qui se finit le lendemain matin, par un match nul et des
éclats de rire réconciliateurs. Ce genre de rixe était monnaie courante chez
nos joyeux drilles et finissaient toujours autour d’un tonnal de Calvok ou de
THORine au fin fond d’une taverne mal fréquentée. La visite de la taverne se finit,
cette fois ci, par un jet de Morgorn et Phospho loin du débit de boisson, qui
pour l’un fut le fond d’un puit sur le dos de LA Reine mère essaim crateresque
qui après avoir pris Phospho pour un male quelque peu entreprenant, l’envoya
valdinguer de retour au soleil, et pour l’autre sur le museau d’un Barghest en
plein conseil « VPC », ce qui lui valu le même sort que son compagnon
de virée.
Quelques semaine s’étaient passé avant que Phospho et
Morgorn se retrouvent enfin (Morgorn avait le don de se mettre dans les situations
les plus invraisemblables : -chutes dans des puits, chute sur des Trõlls
mal embouchés (on a les noms ^^), chute sur des monstres tout aussi mal
embouchés (on a aussi les noms ^^), chute dans des chutes, chute tout court…)
et Phospho le don de s’endormir même au cœur de la bataille ce qui lui donnait
souvent droit à des réveils à la surface).
Morgorn au fil de ses périples avait appris qu’outre le
rendez-vous galant, la caverne abritait un sortilège des plus précieux. « Précieux »
avait pris la même signification pour nos deux soiffards :- la
sacro-sainte transformation de l’eau en Calvok.
Arrivés, tant bien que mal, au repère de la succube, quelle
fut leur surprise d’y trouver ce qu’ils prirent pour un beholder gonflé au pet
de gowap et non la tendre douce promise.
La créature tournoyait sur elle-même, Morgorn lui trouva un
air familier. Celle-ci lui lança une œillade et lui dit d’une voix gouailleuse :
-
te voici donc enfin mon beau
tourtereau.
Phospho éclata de rire devant le visage déconfis de son ami
de toujours.
Succube : - oh, rassures toi, mon tendre et doux amant,
je vais retrouver mon aspect normal dés que j’aurais digéré cette plâtrée de
golmottes lumineuses. Je sais qu’il ne m’en faut pas et que les effets sont
quelque peu désastreux sur ma ligne mais je n’arrive jamais à y résister.
Le discours s’accompagna d’un bruit suspect dont l’odeur nauséabonde
ne laissait pas d’ambiguïté quant à son origine.
Les deux affreux jojo vacillèrent tant les relents étaient
immondes, leurs pas hésitants les firent
s’approcher de la pauvre succube (qui était passé par toutes les couleurs,
honte mêlée de douleurs intestinales)….. Et tomber une fois n’est pas coutume
dans le puit de cratère que cachait l’ange métamorphosée, en état de lévitation.
Morgorn jura alors mais un peu tard qu’on ne le reprendrait
plus La seule chose dont il se rappela de sa chute est d’avoir vu accroché au
mur de la caverne un vieux parchemin, probablement le fameux sortilège. Morgorn
ne sachant pas lire, ne su jamais ce en quoi il consistait mais il se souvint
pourtant avoir vu les hiéroglyphes suivant qu’il retranscrit à son ami par la
suite (pas mieux loti que lui en la matière)
« Élimination »
« essaims » « cratère » « sang »
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