Cœur: « Ça, c'est moi. Et ça c'est Georges, mon Yéti. Georges est doux. Georges... Georges est frais. Mais Georges n'est... (on voit Georges s'asseoir malencontreusement sur un gowap) vraiment pas pratique. Et puis j'ai découvert un truc qui claque: le ventricule de Georges. Un enrobage de douceur qui révèle un cœur de fraicheur » Publicité populaire de confiserie trolle.

Fourrure: Mamie-Trollette qui perdait ses cheveux, me demandait souvent de lui tuer un Yéti dont la fourrure soyeuse remplaçait sa chevelure défaillante. Et bien sûr, plus le Yéti était jeune, plus Mamie-Trollette était contente. Et plus Mamie-Trollette était contente, plus les desserts étaient bons!

Os: Ça sert de cure-dent aux béhémoths qui imitent à la perfection le cri de la femelle yéti en rut à la saison des amours.

Sang: Ce liquide épais de couleur violacé possèderait des vertus médicinales intéressantes. Si cela reste à prouver, il n'est pas désagréable au goût en tout cas. Les peuplades de certaines vallées reculées l'utilisent pour la préparation d'une boisson traditionnelle revigorante appelé Väînchô, dont elles conservent jalousement la recette.

Tripes: Lors d'une partie de chasse, des tueurs de trolls nous sont tombés dessus. Pour les ralentir, on leur a lancé des tripes de Yéti farcies aux herbes de fumeux, croyant que c'était du troll car il faut avouer que la ressemblance est frappante, ils les ont englouties! La vision de ce groupe de tueurs sous l'effet des herbes déclencha une franche rigolade qui s'est finit tôt, trop tôt, avec la dissipation des effets.

Cuisse: Des générations entières de trolls se sont battues pour obtenir le fameux jambon de cuisse de yéti du père Laguibole !

Doigt: La seule partie du corps d'un Yéti qui échappe parfois à la rigueur du climat des glaciers:le Yéti ne peut en effet s'empêcher d'en avoir en permanence un dans son nez. C'est bien entendu ce qui confère à notre agréable ami l'aura d'intelligence qu'on lui connaît.

Griffe: Patinées par des siècles de vie en surface et dans les sommets du Hall, les griffes de Yétis ont pris une belle teinte ivoire et sont réputées pour leur solidité à toute épreuve. Mais il faut voir ce que l'imbécile hirsute qui les avait au bout des doigts en faisait: elles servaient en réalité plus souvent à soulager des démangeaisons et à se curer les dents, le nez et les oreilles, qu'à laisser quelques cicatrices aux trolls et autres monstres indésirables!

Jambe: Force est de constater que ce magnifique poteau à la pilosité extravagante est assurément un beau morceau, il est vrai que la jambe de yéti représente un idéal de beauté féminine chez une trollette.

Main: Je connais un prestidigitatroll qui faisait un tour de magie de taverne en taverne: il coupait sa main avec une hache, la mangeait et la faisait repousser instantanément. De quoi rendre furax les plus gros régénérateurs! Il m'avait confié alors qu'il utilisait une main de Yéti lors de ce tour. Attention trollinet, il faut être un professionnel, n'essaye pas ce tour dans ta tanière!

Cervelle: La cervelle du Yéti porte les stigmates d'une exposition solaire prolongée : elle est réduite et carbonisée. Certains disent qu'un collier de cervelles de Yéti protège celle du porteur contre les effets du soleil.

Dent: C'est avec le Yéti que l'expression « rire de toutes ses dents » prend tout son sens: il suffit de voir le sourire goguenard de ce dernier lorsqu'il répond à vos assauts par une boule de neige bien placée (ou par un coup de grosse stalagmite selon ce qu'il a sous la main). Et ce monstre affectueux continue ainsi jusqu'à ce l'un de vos coups le laisse édenté... N'avez vous donc pas de cœur?

Langue: La langue de Yéti pourrait faire une pièce de viande acceptable si le Yéti n'avait cette manie déplorable de lécher sans arrêt la glace. Résultat, à force de rester collé sur n'importe quoi, ce joli muscle n'est plus qu'une grosse boursouflure couverte de cicatrices, tout juste bonne à servir en parmentier.

Œil: Quiconque y plonge son regard y perçoit bientôt autre chose que le vide caractéristique du regard de Yéti: une sorte de profonde candeur mélangée à la surprise la plus honnête. Comme si le fait que l'on puisse répliquer à ses coups de pattes amicaux n'avait pas effleuré ce qui reste de cerveau au Yéti.

Les nouveaux composologues avaient beaucoup travaillé pendant les deux derniers MunDi, de nombreux monstres étaient passés sur la table d'autopsie, et les morceaux choisis avaient été décrits avec une minutie sans pareille et leurs descriptions consignées dans l'encyclopédie du Brasier. Certains avaient même relu et corrigé d'anciennes descriptions pour que les règles d'ort'Hall'graphe soient le mieux respectées possibles, sans bien sûr changer l'essence du travail de leur prédécésseurs.

Il leur restait encore beaucoup à faire, mais la chasse devenait plus dure et trouver des dépouilles en bon état était de plus en plus difficile. La vigueur et l'enthousiasme du début était difficile à conserver sur le long terme. De plus, ils cherchaient également à publier leurs articles dans les meilleures revues scientrolliques, voire même si possible dans la grande encyclopédie BDD du Hall, mais l'accès en était difficile et les archivistes étaient très occupés par ailleurs...

Le petit groupe se regardait. Que faire pour conserver ce dynamisme salvateur? Comment améliorer leur visibilité externe? Devraient-ils engager une boite de communication ou un lobbyiste bien introduit dans les milieurs autorisés? Trouveraient-ils une nouvelle filière d'approvisionnement en morceaux de monstres??

Le furet était inquiet. Depuis qu'il avait découvert la bilbiothèque du Brasier, il ne pouvait s'empecher de penser à la fameuse bibliothèque d'Hall'exandrie. Que de richesses culturelles, que de magnifiscence des écrits!

Et comme il entendait les bruits suords des armées monstrueuses d'Hollow qui agitaient la communauté Troll, ses craintes de voir les trésors pillés, brulés, perdus à jamais montaient en lui. Il n'y avait même plus de scribes dans le Hall pour recopier tous ces manuscrits et exemplaires uniques... La BDD était aujourd'hui leur seul espoir, clairement. Tenue et mise à jour par la Très Expérimentée Autorité Monarchique, elle seule saurait garder une copie de ces trésors à tout jamais...

Les composologues avaient trouvé l'écho espéré! Leurs nouveaux écrits avaient trouvé le chemin de la bibliothèque sacrée de la T.E.A.M, et chaque gestionnaire de grande tanière avait vu de nouvelle étiquettes arriver dans ses rayons. certaines anciennes étiquettes avaient par ailleurs été corrigées et en cours d'archivage par les Gardiens Souverains de cette bibliothèque.

Cependant, et malgré ces succès, l'équipe de composologues diminuait en nombre. Certains étaient repartis chasser, d'autres trouvaient juste le temps de se restaurer de composants sans les décrire pour des raisons diverses et variées... Et pas de nouvelle recrue à l'horizon...

L'essouflement était proche, même si le feu sacré continuait de bruler...

L'essoufflement tant redouté était arrivé. Une page du grand livre des composologues s'était refermée, la petite troupe si joviale s'était dispersée au gré des aventures du Hall... Une trace resterait dans l'histoire, c'est sur, même si toutes les descriptions n'avaient pas encore trouvé le chemin des étagères de la Dat'Hall'base (HRP: Mam' si tu me lis )

Puissent de jeunes trolls reprendre le flambeau dans quelques mundideys!!

Le Furet, ex-composologue