Rien n’allait plus.

Le Hall explosait de partout. Les anciens amis tapaient sur les nouveaux ennemis. L’adversaire pensait que c’était nous alors que c’était lui.

En gros, le Chaos.

Mais le pire !!! C’est que l’on commençait à me demander de réfléchir !

Bouyaka, bond’la et fouch’tralla, je veubin sauver la liberté moi, mais faut pas trop en demander. Les chauves-souris se cumulaient autant que les contre-ordres, et je frisais la crise de foi !

C’était le moment de tenter un truk !!

« Allez les trollos !!! On se MOTIVE !!! »

Pas de réponse…

Faut croire que mes noreilles avaient été plus intelligentes que moi en prenant leur lobe à leur boucle entre 2 explosions.

Ou p’tet que ses trolligieux ne parlaient pas comme nous.

Fallait s’adapter.

Allez mon trollo, c’est le moment de mouiller la cotte de maille ; de donner de son corps !!

« BANDES DE FORNICATEURS !!! Vous allez me prendre fermement ce gros engin ! ALLEZ ON S’AGGRIPE !!! TOUS ensemble, on le prend par derrière !! ALLEZ ON BANDE, on bande ses muscles ! Allez oui, oui,oui POUSSEZ, oui, POUSSEZ !!! OUI !!!! PLUS LOIN… allez on me pénètre ce portail ! Encore un coup de rein allez !!! »

Bordel… heu… église de la fertilité, ça fonctionne ! Pfiou… après quelques années auprès d’Anubiss, le grand prêtre du Hum, j’ai pris le coup de main !

Et puis quand même… c’est beau de voir tous ses trolls, le poil luisant, sentant la graisse de gnus et le liniment pour palefroi. Voir ses corps rassemblés… tout ce cuir… ses corps puissa…

Houla…

Hem…

Grand temps de reprendre avant de se répandre.

« Non Pedro, je n’aime pas les théâtres de gladiateurs, alors tu me lâche la jambe et tu retourne pousser ! Et non Rodrigo, je n’ai pas de fouet ! »

Et puis de toute façon, avec le nombre de baffes distribuées à la caverne / carré, je ne suis pas sûr qu’un coup de plus ferait la diffèrence ! Bande de dépra… de trolligieux !

« C’est bon les trol… les élus des dieux… continuez à pousser, vous serez récompensés ! »

« Oui… c’est bien ! Bonne initiative ! Maintenant qu’il y a le feu au couillard, non Rodrigo pas de jeu de mots, on verra beaucoup mieux où on va ! »

Et pis comme ça, ça fait discret… on pourrait peut-être rajouter une petite tête, quelques ailes ; et boum, le phénix. Qui irait chercher, un couillard sous un Phénix.

MMMhhhh… mouai vu les zigotos qui se battent dans le coin, je suis pas sûr qu’il ferait la diffèrence entre un piaf enflammé et une trollden party un peu arrosé.

Tient… c’est p’tet le moment de relancer mon idée de barbecue géant… mhhhhhh…

« NON… Pedro NON ! ON lâche le tonneau de calvok ! Doucement… ça peut-être dangereux avec les flammes. Et oui… certains de tes petits camarades ne sont pas pressé de revoir leur dieu. Oui… moi le premier. Non… pas une petite goutte pour la route. Je l’ai déjà dit Pedro, on s’immole APRES la mission suicide ! »

…

…

« Les trol… les élus de dieux… ho héééé !! Rooo… faites pas vos têtes de chaoteux ! Quoi ! Revenez quoi, on vient juste de pénétrer le gros portail avec le couillard… roooo… Rodrigo, revient quoi… tu pourra même jouer avec mon pagne !!! Rodrigoooooo ??? RODRIGOOOOO ???? »

Bon… bah c’est le moment de se sortir les doigts du heaume alors ! Allez comme un seul troll ! De toute façon j’ai beau me retourner, je suis le seul troll.

Pfiou… qu’est ce que l’on ferait pour embêter Papachok !

« Sanctuaire du Chaos… me voilà !!! »

…

…

…

…

« Rodrigo… tu es sûr que tu n’es pas là ??? »

Siouplezzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz

(Histoire romancée et très librement interprétée sur les événements autour du couillard)

Pfiouu… ici aussi l’ambiance était morose. Le fond de l’air était frais et je me rapprochais de plus en plus de celui de ma bouteille… ma dernière bouteille. Rodrigo partit, ma vie avait changé de dimension. Et puis yavait même pas un gnu pour s’occuper de moi. Peanuts, des clous, des néfles. Pour dire, les cavernes étaient aussi peuplées qu’un discours de politiciens était rempli de bonnes idées.

Moi qui avais rejoint les trolls libres pour élargir le cercle de mes amis, je ne faisais qu’agrandir le champ des cadavres en verre.

 « Mé cékécé kommence à fer de l’épée… de l’efeu… de l’effé ! »

 Tournekoti, tournecoton... Chapo de paille, éléph… gant… yogourt et petit bateau. Tout tourne en rond, surtout mes idées. La colle, l’all… l’alcool, commençait à restre… rape… à rendre tout petit mini, mes zidées… faut vidanger !

 « Chuiss pas bourré !!! Chuis pas un troll de la ferti… fertilité MOA !!! »

 Heureusement, un trollo sympati… sayn… gentil, avait laissé la lumière des latrines allumée.

 « sympati… sayn… gentil le trollo !
Et chuis pas bourré !!! ROdriGOOO, tu m’entends, chuis pas bourré ! Faut jute, just' que je retrouv' où que je chuis ! »

 MMhhhh… ça fait du bien, pa conte, yavé la lumidère qui rétrécissait autant que ma vessie ! Ce po normal ! Commen j’fais pour fermer mon pagne MOA ! Ha bah… ya pas besoin… ça pendouille com d’hab.

 Frouloulou… j’en tenais tellement une coushe que je pensais même en bourrée !

 -« Futain les ‘lus des pieux… je vis une ‘xpérience spiritueuse là ! C’est trop, trop,trop, trop, trop… »

 -« Peï... ça serait trop te demander d’arrêter de me pisser dessus ? »

 -« Rodrigo ?
Rodrigo, cé toa ? »

-« Non, c’est le mec qui va te coller la gueule en 4 épisodes explosifs, genre sex bomb de Troll Jones. Alors, maintenant tu lâches la lance-incendie de gobo que t’as en main, arrête de pisser sur la catapulte et vient nous aider à réparer.  Tiens, prend ce gros maillet. Un objet lourd ça va te changer !»

« Rooo l’ot’. J’ai l’habitude des gro lour… je chasse avec Peï ! »

Houla… lalair pensant ce gars là. J’dis po ça pour ses bandages, quoique… il devait avoir sacrément mal à la tête, y se la tenait depuis le début de la gouaille.

« Bon… on va faire simple. Tranquille. Cool. Zen. Tu vas prendre cette bouteille et tu vas me la remplir. »

« Roooo… facile, moi je romplis comme personne. J’peux yaller avec Rodrigo ? »

« Bien sûr ! Mais genre vite... et loin ! »

 Facile la mission. Les doigts dans le f… nez que j’la fais la mission. Heuu….

 « Chef… je la rempli de quoi la bouteille… avec Rodriguo ? »

 « Non… avec des courants d’air ! »

(Histoire toujours très librement interprêtée avec ajout de bouteille de vin en prime)

Dans les cavernes bordant le sanctuaire du Chaos, les trolls s’affrontaient dans le fol espoir de prouver qu’ils avaient raison, alors qu’ils avaient tort, au moins pour 50% d’entre eux, chiffre à réviser suivant ce que certains appelés une boucherie organisé, d’autres un combat glorieux, voire un joyeux foutoir.

Les bannières majestueuses se hissaient dans le vent cavernicole, ici une marmite, là un symbole du chaos, là-bas une flamme, encore ici… un livre, sûrement un égaré.

Les gourdins sacrés de la fertilité croisaient le bois avec les triques des Papachok et autre Vengeur Masqué ; chacun à vouloir mettre des bâtons dans les trous des autres et à garder le sien bien au sec dans son pagne ; à croire que le terme de glisseux venait de quelques part.

Flottant au dessus de la mêlée comme des idées, un vaillant slip défié l’ensemble des emblèmes du haut de son piquet lustré. Fière et digne, il volait, zigzaguait, derviche tournait, mais toujours avançait, portait par d’étrange bruit produit par un rocher louvoyant autant que lui.

« Oups pardon … oups désolé… oups ya pas de quoi… ! »

Le combat était sans merci, mais j’avançais toujours.

Une zouli casquette offerte remplaçait mon heaume de fonction tandis qu’un sac étrangement et cylindriquement vide me battait la maille. Au loin le sanctuaire se dressait encore dans toute sa majesté tordue et entropique, il était, il était… il était juste en face de moi en fait…

Il était juste près et laid.

Enfin… pas si laid que ça. Passé les sculptures à moitié en ruine, les bas reliefs étranges et rongé par l’acide découvrant aux yeux du monde les affres spirituelles d’un artiste que nombres de critiques trollement bien aurait fait passer pour un étincelle de quintessence de force d’art brut... un peu comme la merde de gnu dans laquelle je venais de marcher, et bien au-delà de la puissance magique et terriblement maléfique qui en émanait ; bah la peinture rose rendait l’endroit quand même fertilement sympathique.

C’était même devenu un endroit à la mode : tous les boulets s’y donnaient rendez-vous… enfin, vous me direz que cela ne changeait pas grand-chose à la population précédente… Enfin…

Il était temps d’agiter mon slip.

Le plus dur dans cette mission de confiance était de trouver un endroit stable et bien en vue. Les murs s’oubliaient, les créneaux s’édentaient, les poutres se pliaient… on aurait cru un rassemblement de trolls à la retraite. Et je ne parle même pas des chaoteux léchant leur plaie, pansant pour la suite à la place de penser à leur avenir.

Là, un tas pierre moins tas que les autres, il y avait même un petit écriteau « attention sacrifice frais », au moins c’était stable et je ne sais pas pourquoi, l’endroit paraissait de circonstance

Au loin, je voyais les trolls bandaient leurs muscles pour manœuvrer le gros engin. J’agitais mon slip

…

DIANTRE ! On attaque le couillard par devant !

Les chaoteux ne respectaient vraiment rien ; ils auraient pus au moins le faire par derrière.

Un feu d’artifice entoure la machine, dansant sur long membre dans une explosion de joie. De partout des Toms assaillaient l’engin, apparaissant et disparaissant comme des bougies clignotantes (ndlr : mais ça n’existe pas) (note de l’auteur : on s’en fout). Au loin, les membres des églises dressent des barricades, je les applaudis, pas facile avec un slip au dessus de la tête mais pour une fois qu’ils font quelque chose de leurs mains, tandis que la contre-attaque se prépare.

Et ça clignote, et ça clignote encore !

Ça clignote à qui mieux mieux même !

Et… et… bah voilà, la dernière bougie venait de se faire souffler en même temps que les espoirs des chaoteux.

Mon grand père m’avait pourtant bien prévenu « ne jamais confier une tache à un Tom qu’un aut… en fait, ne jamais confier une tache à un Tom ». Je pensais que tout le monde connaissait l’adage. Il faut croire que mon grand père n’était pas aussi fertile qu’il le pensait.

En tous cas, l’agitation autour du couillard reprenait. Au dessus de ma tête, mon slip s’agitait ; frétillant d’avance de la suite.

Et c’est partit !

Deux grosses boules de métal venaient de partir du couillard qui tombait maintenant en morceaux.

C’était même 2 grosses boules de métal reliées par une chaîne.

Un très beau tir tout de même

Rectification, 2 grosses boules de métal géantes avec des piques et en plus reliées par une chaîne.

Pfiou et elle fonçait droit sur le sanctuaire.

C’était même 2 grosses boules de geisha géantes en métal avec piques en tungstène et une grosse chaîne.

Quelle précision.

Désormais on voyais même l’inscription : « On est venu, on a vu, ils l’ont eu dans le culte ! Anubisss paume 24 éjac. 16 »

Tiens… une éclipse…

« RODRIGOOOOOOOO !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

(Ainsi s’achève la mission suicide du groupe des Trolls qui avaient des couillards. Merci à tous, à notre super animateur et surtout aux paysans français pour l’inspiration qu’ils nous permettent de cultiver)